C’est parti!

Quand nous voyons un homme mal chaussé, nous disons que ce n’est pas merveille, s’il est chaussetier.

Montaigne

Et c’est parti! J’ai partagé ce site web sans penser qu’il était toujours en construction. Je peux maintenant voir des pings à partir d’endroits différents dans les registres de visite. La pâte à dent est sortie du tube.

Mais où sont mes manières: bienvenue!

Pourquoi sommes-nous ici?

Pourquoi nous naviguons est une question trop large pour un premier billet de bienvenue. Une introduction plus facile d’approche est pourquoi ce site web existe. La réponse est mieux servie en décrivant comment Jean-du-Sud est arrivé dans ma vie.

En Juillet 2022, je cherchais activement un voilier. Je n’avais pas beaucoup d’expérience en voile, encore moins à propos de l’achat et de la vente de voiliers, mais j’étais certainement accroc à la voile. À titre de premier achat, j’étais à la recherche d’un voilier usager qui me pardonnerait quelques interprétations erronées de la mer. J’étais également épris d’un voilier à quille pleine et avait une idée approximative de mon budget. C’était à peu près tout ce que je savais.

J’ai donc commencé à magasiner sur YachtWorld. Mon premier coup de coeur était l’Island Packets 31, que je trouve bien construit, mais un peu cher. J’ai aussi regardé les Nordica 30 et certains modèles C&C. Bof.

Je suis tombé sur l’annonce d’Yves Gélinas pour Jean-du-Sud via Facebook. Je connaissais le modèle Alberg 30 de la chaîne YouTube Sailing Tritea et j’étais déjà impressionné par ses capacités hauturières. Ironiquement, je ne connaissais rien des voyages de Jean-du-Sud et encore moins d’Yves Gélinas. Peut-être est-ce à cause de l’écart générationnel, peut-être à cause de ma présence nouvelle dans le milieu de la voile, mais peut-être que ce n’était que de l’ignorance. Depuis, j’ai lu son livre et écouté son film. J’espère que vous l’avez fait aussi.

Jean-du-Sud cochait toutes les cases. Je voulais le bateau pour ses qualités. Décrire la rencontre entre Yves et moi est peut-être pour une autre publication, mais il est de bon ton de dire qu’on ne fait pas qu’acheter Jean-du-Sud. Une meilleure description serait peut-être de dire que c’est Yves que te la confie. « Elle est faite pour l’eau salée », que je me souviens de nos échanges, « vas-tu la sortir de nouveau? ». « C’est le plan », ais-je répondu, « mais ça n’arrivera pas demain matin. »

Un nouveau capitaine

Bordures du fleuve pendant l’hiver. Ce n’est pas du sable. Capitaine de six pieds présent pour fin d’échelle.

On m’a confié Jean-du-Sud en Octobre 2022. J’avais déjà quelques convoyages de planifié et je n’ai pas été capable de naviguer avec elle avant l’hiver.

Le proverbe français est « cordonnier mal chaussé », une expression dérivée des écrits de Montaigne (cité en haut de page). Le sens, bien sûr, est qu’on n’exploite pas pleinement ce qu’on sait ou possède.

Et ça nous permet de répondre à la question centrale de ce billet. Comment le nouveau capitaine de Jean-du-Sud peut-il ne pas connaître son histoire? Comment cette histoire peut-elle être ignorée? Suis-je le cordonnier?

Ce site web existe pour faire connaître les histoires de Jean-du-Sud. C’est une réponse partielle et changeante à la manière de d’honorer un voilier célèbre. La devise du Québec est « Je me souviens ». C’est peut-être un peu trop rétrospectif, car j’espère qu’elle aura encore de belles histoires dans les années à venir. Mais encore, beaucoup de choses lui sont arrivées dans les cinquante dernières années. Un petit coin du web dédié à sa présence me semble approprié. Voilà pourquoi nous sommes ici.

Ça me donnera peut-être de meilleurs souliers.

Pier du Sud.

p.s.: Jean-du-Sud, de toute évidence, gardera son nom.