Instructeur de navigation par reconnaissance d’acquis

Navigation côtière
Voile Canada

J’ai récemment obtenu la certification de Voile Canada à titre de professeur (instructeur) en navigation côtière. J’ai obtenu cette certification via un processus de reconnaissance de compétence, une approche différente du cheminement usuel. Spécifiquement, j’ai utilisé l’exception permise aux pré-requis:

[…l]es candidatures d’autres personnes ayant une solide expérience en navigation côtière, des compétences dans la prestation de formation en classe et qui ont l’approbation de leur association provinciale de voile seront également considérées;

Voile Canada

Démarche

Comme je pensais répondre à l’exigence des « compétences dans la prestation de formation en classe », j’ai commencé à me renseigner en novembre sur ce processus de reconnaissance. J’ai notamment regardé ce que disaient les associations provinciales de voile sur la question. Après quelques échanges et réflexions, je suis allé me faire certifier en Nouvelle Écosse.

Mes cours de navigation étaient déjà intégralement assemblés lors du processus de certification: présentations, vidéos, exercices et ainsi de suite. En conséquence, la clinique de formation a surtout porté sur la vérification de la maîtrise du contenu et mes capacités à enseigner. J’ai eu à faire, en tout et pour tout, trois rencontres zoom avec la personne responsable de me certifier.

Il faut également faire les examens associés aux brevets, ceux que font les élèves, et obtenir une note de plus de 90%. Pour des raisons pratiques, j’ai dû faire les examens en deux parties: la théorie élémentaire et intermédiaire, puis la partie sur carte (élémentaire et intermédiaire également). La seule chose réellement intéressante de ces examens est que j’ai pu voir les nouvelles versions, incorporant quelques questions portant sur l’électronique. Le sommaire est dans l’image ci-dessous.

Longue histoire courte, avez-vous besoin d’un cours de navigation? 😉

Conclusion

Le fait d’aller en Nouvelle Écosse fut d’abord motivé par des raisons administratives, mais ce choix aura, au final, fait de moi un meilleur marin. En me forçant à sortir du cadre québécois, j’ai rencontré des perspectives différentes sur le matériel de navigation. On m’a exposé à Bowditch – une sommité – que je n’avais jamais lu avant. Ces perspectives ont renforcé ma compréhension de la voile, mais m’ont aussi forcé à réfléchir autrement. Ça m’a donné de l’oxygène et au final, le Québec gagne (au moins) un modeste instructeur additionnel à voile.

Je dis « au moins » un, car l’histoire a fait des petits. Je ne suis pas le seul du Québec à avoir pris ce chemin. Au moins quatre autres instructeurs d’autres écoles de voile du Québec ont décidé de suivre la même démarche. Peut-être qu’il y en aura d’autres.

Ça m’a aussi fait découvrir du bon monde. L’association de voile de la Nouvelle-Écosse m’a accueilli sans réserve. Comme de quoi leurs voileux, là aussi, sont pas mal sympathiques.

Remerciements: je remercie Marie-Paul Simard, Dan Cloutier, Voile Mercator et un instructeur du Québec qui préfère demeurer anonyme. Toutes les bourdes demeurent miennes!